Vu en Mars

Voici un peu de la flore et de la faune photographiées au mois de mars, au fil des années, lors de balades.
En notes: un ensemble d'anecdotes et caractéristiques originales. 
Pour lire l'ensemble des notes pour une espèce, parcourez la section "espèce par espèce".



Abeille solitaire

 

Sur cette vidéo, une abeille solitaire creuse son nid dans le sol sablonneux.
Parmi les 20.000 espèces d'abeilles, 19.000 espèces vivent en solitaire.





 







Anémone Sylvie ou anémone des bois

 


Anémone Sylvie (26 mars 2012 - La Hulpe)



Anémone Sylvie (26 mars 2012 - La Hulpe)



Dans les bois, elle pointe le bout de ses fleurs assez tôt  (mars) , alors que les arbres n'ont pas encore revêtu leurs feuillages , profitant de la lumière qui atteint le sous-bois.

Lorsque l'humidité se fait trop insistante à son goût, la belle referme sa robe  blanche.
Mais qu'on y prenne garde, toute délicate qu'elle paraît, elle est toxique.









Anémone Sylvie (26 mars 2012 - La Hulpe)
Anémone Sylvie (26 mars 2012 - La Hulpe)








Coccinelle

 



Coccinelle (26 mars 2012 - La Hulpe)
Coccinelle (26 mars 2012 - La Hulpe)
Coccinelle ( 23 mars 2012 - Namur)



L'hiver n'a pas encore fondu que les coccinelles sortent d'hibernation dès février par temps doux. Il s'agit d'un adulte né au printemps ou en été qui n'aura plus qu'une idée en tête : se reproduire avant de mourir au cours de l'année qui vient.
Attention, oiseaux, si vous l'ennuyez, notre petite bête vous aspergera d'un liquide orange nauséabond et toxique.





Écureuil


Écureuil (26 mars 2012 - La Hulpe)

Écureuil (26 mars 2012 - La Hulpe)



Saviez-vous que l’écureuil est un grand distrait ?
Il passe des heures, des jours, des semaines à faire des réserves de nourriture... Et voilà qu'une fois venu le temps de la diète hivernale, notre "fourmi" (selon la définition de La Fontaine)  pourrait s'écrier:
 
"Mais où bon sang de bonsoir
Dans laquelle de mes belles armoires
Ai-je pu mettre mes réserves en tiroir
J'ai le ventre vide comme ma mémoire"

 

 



Ficaire

 







La ficaire a plus d'un tour en son sac pour se reproduire.
Selon la sous-espèce et l'endroit où elle pousse, elle utilise des fruits secs (akènes), des bulbes ou...des bulbilles, oui, carrément.

Les fruits sont disséminés entre autres par de gourmandes fourmis .

Les bulbes ont deux rôles: nourrir la plante et assurer sa reproduction en se divisant. Fin de l'hiver, avant que la plante ne fleurisse, vidés de leur substance, ils se rident ... mais pas de crainte à avoir : de nouveaux bulbes tout frais apparaissent déjà. Au printemps,  alors que la plante meurt après avoir fleuri, les nouveaux bulbes restent tranquillement sous terre, à faire la sieste jusqu'à l'automne suivant. Là, ils assureront la croissance d'une nouvelle ficaire.


Les bulbilles, ah, voilà les originales qui ne souhaitent pas faire comme tout le monde... En effet, certaines ficaires, lorsqu'elles sont à l'ombre, produisent à l'aisselle de leurs feuilles de petites boules blanchâtres qui grossiront, deviendront de petits bulbes aériens qui en fin de saison (fin du printemps) auront de la barbe...enfin, des racines..., A ce moment ils se détacheront de la plante mourante pour aller conquérir une nouvelle terre...

On peut manger les jeunes feuilles en petite quantité... mais avant la floraison car après votre salade serait irritante, voire toxique.






Mésange bleue 

 

Mésange bleue (5 mars 2013 - Crupet)

Mésange bleue (5 mars 2013 - Crupet)


Ce n'est pas une reine, ni une princesse, c'est un elfe, une fée des bois, des villages et des villes.

Regardez son plumage doux, son délicat goût vestimentaire, ses couleurs de peluche. Cette tendresse ailée est bien nerveuse, elle aime la compagnie de ses paires mais elle peut être batailleuse quand il s'agit de repas. Vis-à-vis des êtres lents sur deux pattes que nous sommes, elle est farouche...mais moins si on lui offre le couvert.... Elle adore les insectes (son bec est fin...) et l'hiver se nourrit de graines, fruits, bourgeons, ce qui lui évite généralement une périlleuse migration, mais la met face à la dangerosité de l'hiver.

Bonne observatrice, elle s'en rendue compte que certains insectes et araignées passaient la saison froide à l'abri des tiges creuses de roseaux...
Elle ne pose pas souvent ses pattes sur le sol, préférant se balancer - tête en bas avec plaisir- aux extrémités des branches qu'elle partage avec sa cousine la mésange charbonnière (celle vêtue de jaune et de noir). Pas de concurrence entre elles: "la bleue" à l’extrémité des branches ou à la cime des arbres, "la charbonnière" au milieu des branches ou au bas des arbres.
Toutes deux partagent également le goût pour les maisons solides, creusées dans un arbre puis délaissées par un pic ou pour le trou d'un mur... Cependant la mésange charbonnière n'hésite pas à abuser de sa taille pour chasser la petite bleue si toutes deux convoitent le même trou.
Son chant principal, facile à reconnaître tintera à vos oreilles ici.

Chant principal:
"ti ti
        tiguidiguidiguidi"



 


Pâquerette

 

Pâquerette (23 mars 2012 - Namur)


Pâquerette (23 mars 2012 - Namur)


Voici un bouquet de fleurs*....une pâquerette...
Ce que l'on imagine être des pétales blancs sont en fait des fleurs blanches, chaque "pétale blanc" étant une fleur blanche composée de trois pétales soudés et d'un pistil; et ce que l'on imagine être des étamines ou pistils jaunes... sont également des fleurs, chaque "étamine ou pistil" jaune étant une fleur jaune avec un pistil et 5 étamines...
Une pâquerette est "un ensemble de fleurs"...

Alors offrez une pâquerette...

En plus, vous offrirez une gourmandise originale car l'on peut manger fleurs (on dit "capitule") en décoration de salade, sur une tartine grillée, etc; et feuilles, à mélanger en petite quantité avec d'autres verdures car  en grande quantité elles sont irritantes pour la gorge et amères, elles ne le sont plus une fois cuites. On peut également conserver les boutons au vinaigre comme les câpres.

*Belle formule utilisée par Geneviève Boutsen, guide nature du "Diable vauvert" (section crupétoise des naturalistes de Belgique)

 

 


 


Rouge-gorge.

 




Du haut de sa branche de guet, le rouge-gorge surveille. Voilà un oiseau peu farouche et redoutable belligérant n'acceptant aucune intrusion sur son territoire. C'est à peine s'il tolère le sexe opposé au moment de la reproduction. Mis à part ses hauts chants territoriaux, le rouge-gorge vit plutôt dans la basse végétation, près du sol. D’ailleurs le nid, construit par la femelle, est installé, bien caché, au sol…tous les oiseaux ne rêvent pas d’une vie de ciel, de branches et de vent…

Son très beau chant résonne ici.  

 




Photos sans paroles.

 

26 mars 2012 - La Hulpe


26 mars 2012 - La Hulpe


26 mars 2012 - La Hulpe

  L'usage des photos est libre pour toute utilisation non commerciale. Anthony Bromey en reste néanmoins propriétaire